Luciano Michelacci parle dans l'interview des défis et des solutions dans le commerce d'outils. Il souligne la concurrence croissante des importations directes bon marché en provenance de Chine, qui privilégient le prix à la qualité, au service ou à la durabilité. Pour se démarquer, son entreprise mise sur des solutions sur mesure comme des équipements d'atelier personnalisés et des systèmes numériques comme le suivi RFID. Il considère également le facteur humain comme décisif : des collaborateurs compétents et motivés sont indispensables pour un véritable conseil et un suivi de la clientèle.

Une autre tendance observée par Michelacci est le dropshipping, dans lequel les produits sont envoyés directement du fournisseur au client final. Selon lui, cela permet aux commerçants d'accéder plus facilement au marché, mais entraîne également des défis tels que des problèmes de livraison ou des questions de responsabilité. Malgré la discussion sur une "Suisse désindustrialisée", Michelacci est confiant dans le fait que les métiers artisanaux, en particulier dans le secteur de la construction, seront encore demandés à l'avenir.

Pour Luciano Michelacci, une bonne gestion des collaborateurs est aujourd'hui plus importante que jamais, notamment en raison du manque de personnel qualifié. "Chez nous, on pense en termes de "nous" : où voulons-nous aller ? Comment trouver ensemble le chemin qui y mène ? Comment pouvons-nous éliminer les erreurs" ? Pour lui, des entretiens de feedback réguliers sont indispensables - non pas comme exercice obligatoire à la fin de l'année, mais comme instrument central pour ajuster en permanence la voie commune. C'est justement dans le contexte des multiples changements liés à la numérisation, au comportement des clients, aux exigences du marché et à la pénurie de personnel qualifié qu'il voit un énorme potentiel de réussite dans des collaborateurs bien dirigés. "Les supérieurs et les collaborateurs sont comme des roues dentées. S'ils s'engrènent parfaitement, le système tourne rond".